Désordres intérieurs
(sols, murs, le second œuvre et corps d’état technique)

Les corps d’état sont regroupés selon les domaines suivants, communément en usage pour classer les métiers du bâtiment :

  • Corps d’état du gros œuvre (abrégé en GO)

L’appellation gros œuvre désigne l’ensemble des éléments qui concourt à la solidité et la stabilité d’un bâtiment. Il s’agit notamment des fondations, des murs porteurs, des poteaux et poutres, des planchers entre les étages, etc…
Le gros-œuvre constitue l’ossature ou encore la structure d’un bâtiment. Cette structure doit être capable de supporter le bâtiment dans son ensemble (répartition et reprise des efforts, poids de l’édifice). On parle alors de contraintes structurelles (effort d’écrasement, effort fléchissant, effort d’arrachement, etc…). Le gros-œuvre doit également résister aux efforts ponctuels que le bâtiment va être amené à subir lors des intempéries (poids de la neige sur un toit, vent fort, etc…). La charpente et la toiture font partie intégrante du gros-œuvre, tout comme l’assainissement, Il comprend l’évacuation des eaux pluviales, des eaux de drainage et des eaux usées.

Tous les travaux préliminaires comme l’étude de sol ou encore le terrassement, ne font pas partie du gros-œuvre.

  • Corps d’état du second œuvre (abrégé en SO) Corps d’État Architecturaux

Le second œuvre désigne par définition tout ce qui ne relève pas du gros-œuvre, et donc tout ce qui ne concourt pas directement à la solidité et à la stabilité d’un bâtiment.
Les Corps d’état Architecturaux sont vastes. C’est d’une manière générale tout ce qui habille l’ouvrage autant à l’intérieur (Peintures, revêtements de sol, portes, fenêtres, rambardes d’escalier, luminaires, bref tout ce qui est fixe et décoratif) qu’à l’extérieur (habillage de l’ouvrage, peintures, décorations, sigles publicitaires…)

Font notamment partie du second œuvre :
Tout d’abord, les éléments participants à la protection et l’isolation de la construction : il s’agit là des bardages, des enduits extérieurs, de l’isolation thermique de la toiture, des murs et des sols, de l’isolation phonique, etc…
Puis, les éléments participants à l’aménagement et l’équipement intérieurs : il s’agit là de l’élévation des cloisons, la création de plafond non porteur, la pose des menuiseries intérieures comme les portes et les escaliers, une mezzanine, l’installation des circuits électriques et la plomberie,
Mais aussi, les éléments participants au chauffage et la climatisation : il s’agit là de l’installation d’une chaudière, la création d’une cheminée, la pose d’un poêle, d’un chauffe-eau, la mise en place d’un système de VMC, etc…
Et enfin, les éléments participants à l’esthétique intérieure : il s’agit là des plâtres, des peintures de finition, des enduits intérieurs, des revêtements de sol (carrelages, parquets, etc…), de la faïence dans la salle de bains, la cuisine, etc…

  • Corps d’état du clos et couvert (abrégé en CEC, raccourci en clos-couvert) Ensemble des éléments assurant l’étanchéité à l’eau et à l’air d’un bâtiment.

Partie d’un ouvrage destinée à assurer une protection au moins partielle contre les agressions des événements naturels comme la tempête, la chute de la grêle, la neige, la pluie…
On parle également de mise hors -d’eau hors -d’air du bâtiment.

Etude des corps d’état de couverture, ou étanchéité, et de façades assurant le hors d’eau et le hors d’air de bâtiments de technicité courante caractérisés par l’absence de difficultés techniques d’ensemble majeures.

Les éléments d’ouvrages à traiter pour le clos et couvert, comprennent notamment :

  • Couverture ou étanchéité :

– Les couvertures de toutes natures.
– Les toitures terrasses et les toitures végétalisées, incluant les complexes isolation-étanchéité.

  • Façades :

– Les façades maçonnées.
– Les façades légères.
– Les bardages et les revêtements de façades.
– Les ouvrages de fermetures extérieures (portes, fenêtres, éléments vitrés,….).

  • Corps d’état techniques (abrégé en CET)

Les Corps d’États Techniques ( CET) font appel à de nombreuses spécialités :
– Plomberie (depuis les réseaux publics jusqu’à l’installation des vannes, robinets, toilettes…),
– Ventilation (depuis la ventilation simple, la filtration, la climatisation, le désenfumage…),
– Détection et protection incendie (détection incendie ou fumée, système d’alerte, alarmes, désenfumage, système d’extension ou d’arrosage…),
– Électricité (depuis le réseau public jusqu’à l’alimentation de tous les apparaux électriques en passant souvent par l’installation de certains d’entre eux.
– Télécommunications (Interphones, téléphones, systèmes informatiques, systèmes de surveillance…)

Les désordres et malfaçons intérieurs

En cas de travaux dans votre logement, de construction d’une maison ou d’achat d’un logement neuf, l’entrepreneur ou le constructeur est tenue de garantir ces travaux. (Sous certaines conditions). L’entreprise sollicitée pour des travaux a un devoir de conseil à son client.

Illustration de désordres non exhaustifs

Dans les maisons individuelles

Les désordres ont connu des évolutions notables : les revêtements de sols intérieurs sont devenus, en quelques années, les premières sources de pathologies en nombre et en coût.

Fenêtres et portes-fenêtres,

Les nombreux chantiers de rénovation des huisseries pour une meilleure isolation a entraîné une hausse des désordres liés aux fenêtres

Désordres de type fissures sur mur porteur

Les fissures des murs porteurs, se trouve le plus souvent en façade.

Désordres de type fissures sur cloison intérieure

Les désordres sont localisés et non graves. Par exemple, la cloison se fissure localement en raison d’une erreur de réalisation de l’ossature métallique visant à accueillir des plaques de plâtre. Cela est esthétiquement dommageable mais la situation n’est pas dangereuse. Soit les désordres sur les cloisons intérieures sont consécutifs à un grave problème structurel. Par exemple, suite à un mouvement de terrain, les fondations n’ont pas joué leur rôle. La maison s’est affaissée. Des fissures sont apparues sur les sols, façades, murs intérieurs et même plafonds.

Quelques années après la pose de plaques de plâtre, des fissures peuvent apparaître le long des joints. Elles résultent des contraintes subies par le bâtiment, entre les murs porteurs, les planchers et les cloisons de séparation.

Le jeu des contraintes s’exprime aussi entre les différents plans horizontaux et verticaux de la maison. Les fissures naissent dans un angle entre le mur et le plafond, un élément porteur et une cloison, au ras de la première marche de l’escalier. Chaque fois, elles sont le résultat d’un tassement qui conduit à la modification des équilibres d’origine. Les réparer est relativement simple. Faites appel à un entrepreneur spécialisé.

Défauts de mise en œuvre du carrelage

Cause principale des pathologies en revêtement de sol intérieur provient surtout des carrelages, qui sont commercialisés dans des formats de plus en plus grands, au-delà des dimensions admises par les règles professionnelles. La mise en œuvre du carrelage sur plancher souple, sans double encollage et/ou avec des joints minces – qui laissent peu de place aux mouvements de retrait/dilatation – provoque des décollements et des soulèvements.

C’est d’ailleurs, la fin de la pose scellée des carrelages dans les locaux à fortes sollicitations, comme les centres commerciaux. La pose collée est désormais obligatoire et génère moins de désordre pour ce type d’ouvrage ».

Désordres d’humidité sur une cloison intérieure

L’humidité, lorsqu’elle se forme sur la cloison intérieure d’une maison ou d’un appartement, peut prendre plusieurs formes. Cela va des taches d’humidité, aux moisissures, en passant par le salpêtre ou encore de la condensation. Les signes de l’humidité sur la cloison intérieure d’une maison individuelle peuvent représenter un risque pour l’intégrité du bâtiment, ainsi que pour la santé des habitants.

Humidité et dégâts intérieurs

L’humidité à l’intérieur d’une habitation génère de nombreux désordres.
Odeurs, sensation de froid, problèmes respiratoires… une humidité excessive à l’intérieur d’une habitation peut s’avérer aussi désagréable que dangereuse pour les occupants. Pour ce qui est des matériaux, le constat n’est pas plus brillant. Cloques, moisissures, bois rongé…, les symptômes sont nombreux.

L’humidité peut toucher les murs intérieurs comme les murs extérieurs. Les symptômes sont multiples et doivent vous alerter. Traiter un mur humide est primordial.
En effet, un désordre au départ mineur peut vite contaminer d’autres éléments de votre maison et se transformer en problème majeur, plus difficile et coûteux à traiter.
Ainsi, une infiltration d’eau due à une fissure sur un mur extérieur peut rapidement se propager vers l’intérieur de votre maison, entraînant des désordres visibles à l’intérieur.

Désordres sol

Bien sûr, les dalles de plancher sont également touchées par le phénomène des contraintes, qui sont parfois accentuées par l’installation d’équipements lourds, tels qu’un poêle à bois en céramique, une cheminée, une bibliothèque bien garnie. Les carrelages y sont les plus sensibles, car ils sont scellés. Si la contrainte est trop forte, ils cassent ; pour éviter qu’ils ne se brisent, ils doivent être posés sur une chape flottante, sans contact direct avec la structure du bâtiment, ou protégés par des joints de fractionnement, qui jouent le rôle d’amortisseurs. Hormis la chape flottante, le moyen le plus sûr pour empêcher l’apparition de fissures au sol est de privilégier les revêtements libres comme le parquet encliqueté, la moquette, les PVC souples.

Pose de carrelage en logement collectif, sa pose sur une sous-couche acoustique souple constitue aussi un facteur de désordres récurrents. Sans oublier les défauts de joints périphériques, de préparation du support ou l’incompatibilité des produits entre eux, qui sont des facteurs aggravants. Les autres revêtements, parquets et sols souples, présentent également des sinistres (décollements et cloquages), principalement dus à des collages vulnérables aux supports humides sur lesquels ils sont souvent mis en œuvre, ou à l’incompatibilité entre le revêtement et la colle ou le ragréage.

Désordres sur peinture de sol

Les peintures de sol peuvent être le siège de divers désordres (décollements, craquelures, usure prématurée…) mettant en cause le choix du produit, sa mise en œuvre ou la qualité du support.

Désordres des systèmes de peinture sur métaux

Un revêtement de peinture a toujours une fonction esthétique. Il peut également constituer la seule protection anticorrosion d’un métal ou n’être qu’une partie de celle-ci.
Sur l’acier galvanisé, le désordre le plus courant est un décollement généralisé à l’interface zinc/peinture.
Sur les métaux ferreux, les départs de corrosion apparaissent souvent sur les supports mal préparés, ainsi que dans les zones ou la peinture est peu épaisse.
La galvanisation présente l’intérêt d’être plus durable qu’une protection par peinture, qui doit être entretenue de façon plus régulière.
Les menuiseries en aluminium pré-laqué ont leur propre pathologie liée à la corrosion filiforme de ce métal.

Les infiltrations d’eau se manifestent sous diverses formes,

On dit infiltration d’eau lorsque l’eau de pluie pénètre par le toit, les dallages, dans les parois jusqu’à imbiber les murs intérieurs. Les infiltrations d’eau sont les causes les plus graves des phénomènes d’humidité et peuvent provoquer des dégâts importants sur la structure du bâtiment.

Les conséquences des infiltrations

– Les infiltrations d’eau peuvent être la conséquence de :
– Fuites de canalisations
– Défaut d’étanchéité de la toiture
– Défaut d’étanchéité d’une menuiserie
– Fissure infiltrante par les murs
– Débordement sous toiture de gouttières bouchées
– Défaut de joints des pierres de façade
– Défaut d’étanchéité des joints de baignoire ou bac à douche
– Imperméabilité des matériaux rendus poreux avec leur vieillissement
– Défaut d’étanchéité des murs enterrés avec entrée d’eau latérale dans les caves et sous sols.

Désordres sur réseaux d’eau intérieurs

Aujourd’hui, les professionnels recourent plus fréquemment aux tubes polyéthylène réticulé qui ont l’avantage de ne pas souffrir de la corrosion ».

Désordres liés aux équipements sanitaires.

Constat que, l’installation fréquente de WC à cuvette suspendue dont le bâti-support est d’une mise en œuvre plus compliquée. Par ailleurs, l’entretien est moins aisé du fait de l’accessibilité réduite aux pièces d’usure. Ensuite, on voit se démocratiser les blocs de douche et baignoire en résine. Or, ce matériau plus souple impose des calages plus précis pour éviter qu’il ne se déforme sous le poids de l’eau et des personnes ».

Désordres sur revêtements plafonds

Lambris, toile tendue, plafond suspendu pour des raisons acoustiques ou non,
Et autres revêtements innovants pour plafonds.

Désordres sur escaliers extérieurs et intérieurs

Dégradations des escaliers extérieurs et intérieurs Les autres désordres qui peuvent nuire à la sécurité des personnes. On peut citer des barreaux cassés donnant accès directement à la terrasse et au vide.

Désordres sur toiture – toiture terrasse

Les fissures en toiture constituent un cas à part du fait de l’importance des dégradations qu’elles occasionnent. Des auréoles au plafond ou des traces d’écoulement sur les poutres doivent vous alerter. Mais il est souvent difficile de déterminer l’origine de la fuite, en particulier lorsqu’il s’agit d’une toiture-terrasse, ou si les tuiles sont doublées d’une forte épaisseur d’isolant.
Sollicitez alors les conseils d’un expert professionnel et, surtout, ne laissez pas les choses en l’état. Une fuite de toit ne se résorbe jamais seule. Une fois encore, une surveillance régulière et un bon entretien limitent les risques.
Le toit ne doit pas être recouvert de mousses, qui rendent les tuiles poreuses et sensibles au gel.
Du sol, ou d’une fenêtre de toit, inspectez la souche de cheminée. Dans le cas d’une toiture-terrasse, veillez à ce que la végétation ne se développe pas (graminées, plantes grasses…) si elle n’a pas été prévue à l’origine pour cela.

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